30.10.12

La liberté (Rousseau, Descartes, Leibniz)



1. Texte de Rousseau

La nature commande à tout animal, et la bête obéit. L'homme éprouve la même impression, mais il se reconnaît libre d'acquiescer, ou de résister ; et c'est surtout dans la conscience de cette liberté que se montre la spiritualité de son âme : car la physique explique en quelque manière le mécanisme des sens et la formation des idées ; mais sans la puissance de vouloir ou plutôt de choisir, et dans le sentiment de cette puissance on ne trouve que des actes purement spirituels,dont on n'explique rien par les lois de la mécanique. (Discours sur l’origine de l’inégalité, I, 1755)

Expliquez pourquoi, pour Rousseau, l’entendement s’explique par des causes naturelles, alors que la volonté ne s’explique pas par de telles causes. (5-10 lignes)


2. Texte de Descartes

Il est si évident que nous avons une volonté libre, qui peut donner son consentement ou ne pas le donner, quand bon lui semble, que cela peut être compté pour une de nos plus commune notions. (Principes de la philosophie,  39, 1644).

Expliquez pourquoi Rousseau serait d’accord avec ce texte. (5-10 lignes)


3. Texte de Leibniz

La raison que M. Descartes a alléguée, pour prouver l'indépendance de nos actions libres par un prétendu sentiment vif interne n'a point de force. Nous ne pouvons pas sentir proprement notre indépendance, et nous ne nous apercevons pas toujours des causes, souvent imperceptibles, dont notre résolution dépend. C'est comme si l'aiguille aimantée prenait plaisir de se tourner vers le nord ; car elle croirait tourner indépendamment de quelque autre cause, ne s'apercevant pas des mouvements insensibles de la matière magnétique. (Essais de théodicée, § 50, 1710)

Expliquez pourquoi cette réfutation de Descartes par Leibniz atteint aussi Rousseau. (5-10 lignes)

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